Les grandes voies falaise ou
montagne nécessitent de par leur longueur une progression par étapes. Ces étapes sont
dictées par la longueur de la corde et nécessitent des relais qui ponctuent la
progression.
LES RELAIS :
Sur les falaises sportives, ils sont constitués de deux points
d’ancrages (goujons ou broches scellées) reliés par une chaîne. On peut également
rencontrer deux points sans chaîne.
Sur les autres types de falaises (terrain d’aventure par exemple) on rencontre
également deux points reliés par un anneau de sangle ou de corde; vérifiez toujours
l’usure de cet anneau qui avec le temps subit les influences des rayons ultraviolets.
AVANT DE PARTIR
Outre les dégaines et votre huit avec son mousqueton à vis, ayez à
votre baudrier pour les manipulations au relais deux mousquetons à vis et une longe. Un
ou deux mousquetons seront utilisés pour vous vacher. La longe vous servira à vous
vacher au relais lors de la descente en rappel.
En montagne et en grande voies terrains d’aventures, prévoyez coinceurs
(Friends, nuts…) sangles et cordelettes.
COMMENT SE VACHER
?
Ce qu’il faut retenir, c’est d’avoir la configuration la
plus simple possible (la plus propre) pour pouvoir s’y retrouver facilement. Il se
peut que vous croisiez une cordée ou pour quelques raisons que ce soit vous vous
retrouviez à plusieurs au relais. D’où l’intérêt d’effectuer des
manipulations claires.
La configuration la plus claire consiste à utiliser deux mousquetons à vis. Vous
arrivez au relais, vous placez un mousqueton à vis sur un des deux points du relais et
vous vous vachez à l’aide d’un noeud de cabestan. Ceci dans le cas où le
relais est muni d’une chaîne.
Dans le cas contraire (deux points non reliés), vous reliez les deux points à
l’aide de votre corde en utilisant sur chaque point un mousqueton à vis et un noeud
de cabestan.
- Se vacher avec une corde à simple : réalisez
un noeud de blocage sur chacun des deux points
avec la corde.
- Se vacher avec une corde à double : réalisez un noeud de blocage sur un point
avec un des
brins de la corde et un autre noeud avec le deuxième brin sur le second
point.
En dehors du cabestan, divers nœuds peuvent
être utilisés, comme par exemple le nœud de huit, la queue de vache, mais le
cabestan reste le plus adapté. Il permet de pouvoir régler facilement la longueur de la
vache et de plus il se défait facilement même après avoir subi une mise en tension.
Vous pouvez également vous vacher avec une
longe, c’est nettement moins pratique pour ajuster la longueur de votre vache.
L’utilisation de sangles (fortement
employées) est déconseillée, elles sont statiques et peuvent engendrer des chocs
importants pour vous et pour le relais en cas de chute (chute lorsque vous montez au
dessus du relais pour quelques raisons que ce soit).
LA COMMUNICATION
Il convient d’être clair lorsque que l’on communique dans des
voies de plusieurs longueurs.
Arrivé au relais le premier de cordée prévient son assureur qu’il est
vaché (auto-assuré) en lui criant "Relais vaché" le second lui confirme
"OK" et peut alors enlever le système d’assurage et lui demander de
ravaler la corde en criant "Avale" et en prenant soin (en début de voie)
d’être encordé.
La corde étant entièrement avalée, arrivé en bout de corde il prévient en
criant "Bout de corde".
Le premier de cordée une fois le relais installé, et prêt à assurer, prévient
son second par "Quand tu veux", le second annonce son départ en criant
"Départ". Il se dévache (s’il est déjà à un relais) et commence la
longueur.
La communication en parois n’est pas
toujours évidente, le vent, un surplomb, le cheminement de la voie peuvent poser des
problèmes. Dans ce cas le grimpeur qui arrive au relais avale toute la corde restante au
huit (ou à la plaquette...) par sécurité.
ASSURER SON SECOND
Assurer le second avec un huit ou une plaquette tube nécessite la mise en
place d’un point de renvoi sur le relais avec une dégaine, le huit étant bien sur
le pontet de votre baudrier.
Pour la plaquette New Alp par exemple, qui est un autobloquant, on doit la poser
sur le relais dans l’un des maillons rapides (relais chaîné).
PRECAUTIONS
Lorsque vous assurez le second du relais, pensez à lover la corde
correctement.
Dans le cas d’un relais sur une large vire, il est assez facile de disposer la
corde à vos pieds.
Sur un relais en plein "gaz" lover la corde sur vos pieds de manière
homogène.
REPARTIR DU RELAIS
Lorsque le second arrive au relais, cas du réversible (méthode
nécessitant le moins de manipulations de corde et donc la plus simple et la plus rapide),
il se vache et se prépare à passer en tête.
La manipulation importante est de placer une dégaine sur le relais (elle y est
déjà en assurage au huit durant la montée). Ne pas négliger cette
dégaine, ce point est important si le relais n’est pas trop "sécurit",
sur coinceurs, sur pitons...
Si la voie est bien équipée, le premier point est assez facile à mousquetonner
après le relais.
Rappelez vous qu'en cas de chute, en début de longueur le facteur de chute est important. |
